Quand j’écoute la cloche,
j’écoute avec mon corps et avec mon esprit en même temps. C’est parce que corps et esprit sont la même chose. J’invite toutes les cellules dans mon corps à me rejoindre afin de pouvoir écouter. C’est une communauté de cellules, toutes sortes de cellules : des neurones, et les autres cellules.
Et on peut inviter toutes sortes d’autres personnes à écouter la cloche avec nous. Il faut que le son de la cloche pénètre profondément dans chaque cellule, et la concentration sera formidable.
Nous savons très bien qu’il y a des gènes. Nos ancêtres, nos parents sont là, dans chaque cellule de notre corps. Scientifiquement parlant, ils sont toujours là, nos ancêtres, toujours vivants. C’est parce que nous sommes là. Je suis là donc mes ancêtres sont là. C’est logique, je suis vivant, donc mes ancêtres sont vivants encore en moi.
Donc, vous vous pouvez inviter tous vos ancêtres à vous rejoindre pour écouter la cloche.
C’est une écoute profonde, qui peut transformer. Avec la respiration consciente, on peut apaiser le corps, les sensations, les perceptions. Et nos ancêtres vont écouter avec nous. Et comme nous savons comment nous détendre pendant l’écoute, nous ouvrir pendant l’écoute.
C’est pourquoi la cloche peut entrer en profondeur dans chacune des cellules. Elle touche la présence de tous nos ancêtres.
La paix est possible, la guérison est possible pour nous, et pour nos ancêtres. C’est parce que notre douleur, notre souffrance ont été aussi transmises par nos ancêtres. Et cette écoute profonde, c’est pour aussi bercer, embrasser cette souffrance collective en nous qu’elle reflète aussi la souffrance du monde.
Le son de la cloche ne vient pas exactement du dehors, il vient de notre cœur. Il y a des gens qui écoutent, qui entendent le son mais cela ne fait pas d’effet sur eux du tout. Donc, c’est nous qui transformons le son de la cloche en message de paix, de compassion pour pouvoir nous apaiser, nous nourrir et nous transformer. Et les ancêtres en nous, pratiquent avec nous et reçoivent la guérison, la transformation en même temps, avec nous.
Donc, l’écoute de la cloche est une pratique très profonde.
Si chacun, chacune de nous écoute de cette manière, alors l’énergie collective de la sangha sera formidable, très puissante. Elle a le pouvoir de guérir et de nourrir. C’est avec la pleine conscience, l’énergie de la pleine conscience et c’est avec la concentration que nous écoutons.
La pleine conscience est générée par notre pratique de respiration, de marche. On porte l’attention sur le souffle, sur le pas. On marche, on respire, et on commence à générer l’énergie de la pleine conscience. L’énergie de la pleine conscience est une énergie qui aide, qui nous aide à être, corps et esprit réunis. Et ça se fait très vite, deux trois secondes. Et quand nous sommes vraiment là, nous sommes au courant de tout ce qui se passe dans le moment présent. Tout ce qui se passe dans notre corps, dans nos sensations, nos perceptions et ce qui se passe autour de nous. C’est la pleine conscience qui nous aide à faire tout cela.
Donc la pleine conscience est le cœur de la méditation bouddhique, et chacun, chacune de nous peut très bien générer cette énergie en or qui peut gérer beaucoup de choses.
Avec la pleine conscience avec l’énergie de la concentration, on peut faire une percée dans cette réalité. Cette réalité peut être un nuage, ou bien un enfant, ou bien une angoisse, on peut faire une percée et on peut commencer à comprendre la nature de ce nuage, de cette personne ou bien de cette angoisse. Et avec cette vison, cette compréhension, on va pouvoir se libérer de l’affliction, de la douleur.
Donc la méditation consiste à générer les trois énergies : la pleine conscience, la concentration et la vison profonde.